Elle a de ces histoires qui traînent
Des rêves au parfum d’océan
Et des souvenirs qu’elle égraine
En son esprit adolescent
Du fond de son regard mutin
On devine son impatience
D’à peine levée au matin
Qu’elle navigue en effervescence
Ses mots qu’elle lance avec rudesse
Voudraient être fleurs affranchies
Pourtant c’est mon cœur qu’ils agressent
A engendrer quelque gâchis
Nous n’avons plus les mêmes mots
Souvent ses goûts des miens diffèrent
Si nos conflits semblent normaux
J’ignore comment la satisfaire
Pourtant son cœur reste aussi pur
Son sourire, envers moi trop rare
Dessine à mon ciel un azur
Tant s’épanouit son regard
Certes, jamais plus, je le sais
Je ne serai son chevalier
Son clown, son héros, mais qui sait
Ce nœud pourra-t-il se délier
S’il est vrai que de nos caresses
De nos bisous, nos baisers fous
Le temps a déserté la liesse
J’aspire encor’ aux instants doux
Etre complices, être sauvages
Jusqu’à partager quelques rires
Nous soutenir, n’être plus sages
Embrasser la vie, ne plus fuir
Existera-t-il entre nous
A nouveau ces moments précieux
A se convaincre qu’on se fout
Des autres et des règles du jeu
Ô mon enfant je t’en conjure
Délivre-moi de tant de rides
Eclaire mon esprit obscur
Remplis tout mon espace vide
Apprends-moi à nouveau ces choses
Qui font d’un vieil adolescent
Un père en sa métamorphose
Un type bien, un homme décent.
Vincent Gendron
Le 4 Mars 2011.
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